En France, environ 50 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.

Les 3 grands principes du don d'organes et de tissus

Le don d'organes et de tissus est soumis au consentement présumé, c’est – à- dire que tout le monde est présumé donneur. Chacun peut néanmoins exprimer son refus, en le disant à ses proches ou en s’inscrivant sur le registre national des refus.

Le don d'organes et de tissus est anonyme, le nom du donneur ne peut pas être communiqué au receveur et réciproquement (pour les donneurs vivants).

La famille peut cependant savoir quel(s) organe(s) ou tissu(s) vont être prélevé(s).

Le don d'organes et de tissus est gratuit. C’est un acte de générosité et de solidarité qui ne peut prétendre à aucune rémunération.

Chacun d’entre nous peut être confronté un jour, pour nous-mêmes ou pour l’un de nos proches, par le besoin de recevoir un organe...

En effet, nombre de maladie ou de situations peuvent conduire à une greffe : insuffisance rénale, malformation ou maladie cardiaque, maladie du foie, mucoviscidose, etc.

Donner, c’est donc permettre à une personne qui en a besoin de pouvoir avoir la chance de vivre de manière quasi normale..

Cependant, chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente de greffe progresse.

En effet, le prélèvement d’organes après la mort n’est pas toujours possible : moins de 1% des personnes qui décèdent à l’hôpital peuvent être prélevées, or cette source d’organes représente actuellement près de 92,5 % des greffes réalisées en France.

De plus, un prélèvement possible sur trois est refusé : soit par le défunt qui avait exprimé son refus, soit par les proches qui ignoraient la volonté du défunt.

L’attente des patients peut durer plusieurs mois, voire des années…Diminuant considérablement leur chance de survie.

Des pistes pour lutter contre la pénurie… Mais qui restent insuffisantes face au manque de donneur…

L’Agence de la biomédecine soutient donc le développement du prélèvement d’organes sur d’autres catégories de donneurs : les donneurs vivants et les donneurs décédés après un arrêt cardiaque. Cependant, elles ne concernent quasi-exclusivement que le rein et se limitent aux hôpitaux qualifiés et équipés notamment pour le prélèvement sur donneur décédé après un arrêt cardiaque.

Concernant des défunts en état de mort encéphalique, les équipes développent le recensement plus systématique des donneurs potentiels dans les différents services hospitaliers. Ce qui a permis tout de même une progression sensible des prélèvements ces dernières années.

Organes et tissus pouvant être donnés

Les organes

  • Le coeur, l'ensemble coeur-poumons, les poumons (possibilité de un à deux receveurs), le foie (possibilité de partition foie droit-foie gauche, donc de deux receveurs), organes indispensables à la survie d’un être humain.
  • Les reins, permettant ainsi l'arrêt de la dialyse toue en augmentant l’espérance et la qualité de vie des patients.
  • Le pancréas qui permet de diminuer voire d'arrêter l'insulinothérapie.
  • Des parties de l'intestin.

Les tissus

  • Les cornées (fine membrane transparente à la surface de l'oeil).
  • Les valves cardiaques, les os, les vaisseaux, la peau, les tendons et ligaments.

Les greffes de tissus sont beaucoup plus fréquentes que les greffes d'organes puisque la cornée et la peau peuvent être prélevées sur des donneurs décédés après arrêt cardiaque.

Que l’on soit jeune ou âgé, malade ou en bonne santé, tout le monde peut donner ses organes et tissus.

L’équipe médicale évalue au cas par cas ce qui peut être prélevé ou pas… (évaluation d’un risque de transmission de maladies virales, état des organes…)

La majorité des donneurs prélevés sont des personnes qui décèdent à l’hôpital suite à un arrêt vasculaire cérébral ou un traumatisme crânien.

Les patients sont alors déclarés en état de mort encéphalique, c’est-à-dire qu’il n’y a plus d'activité cérébrale.

Le don de cornées est réalisable de 3 à 99 ans chez toute personne décédée, dans un délai de 24 heures suivant le décès.

Lorsque le donneur est mineur, une autorisation de prélèvement doit être donnée par les deux parents.